janvier 31, 2022

Apprendre aux enfants les émotions

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Sommaire

 

 

1. Les enfants apprennent une alternative aux éclats

 

Ce jour où mon fils m’a dit que je l’avais mis en colère a été la preuve de l’efficacité de l’enseignement des sentiments.

Plutôt que de recourir à des éclats ou à davantage de larmes, il a pu me dire ce qu’il ressentait. Et la seule façon dont il était capable d’articuler cela était parce que j’avais étiqueté ces émotions. Il était capable de relier son sentiment actuel à des sentiments similaires dans le passé et savait exactement ce qu’il traversait.

 

Cela s’applique à de nombreuses émotions difficiles. L’enfant qui est contrarié et sur le point de pousser sa petite sœur pourrait plutôt dire : « Je suis en colère ! ». Celui qui se sent groggy à la fin de la journée peut dire : « Je suis fatigué. »

 

Et les enfants qui ont vu une scène effrayante dans un dessin animé peuvent dire : « Ça me fait peur ! » à temps pour que maman arrête la série.

Les enfants piquent des crises de colère quand ils n’ont pas les mots pour décrire ce qui les dérange. Étiqueter les émotions leur donne un outil de plus à utiliser pour ne pas avoir à recourir à une crise.

 

2. Les enfants sont rassurés

 

Vous et moi connaissons les sentiments que nous éprouvons lorsqu’ils frappent. Nous pouvons déterminer avec précision si nous sommes excités, anxieux, en colère ou tristes. Nous savons aussi que ces sentiments arrivent à tout le monde et qu’ils vont passer. Et aussi désagréables que puissent être certains d’entre eux, nous comprenons aussi qu’ils sont inévitables.

 

Mais les sentiments sont complètement bouleversants pour les enfants. Ce qui nous semble évident n’est pas aussi clair pour eux. Ils se demandent si quelque chose ne va pas chez eux lorsque ces sentiments difficiles surviennent. Ils s’inquiètent même de savoir si leurs parents vont cesser de les aimer.

Le sentiment lui-même n’est pas non plus agréable. Elles s’accompagnent généralement d’un rythme cardiaque rapide, d’un serrement des mâchoires ou de maux de ventre. Ajoutez à cela le caractère peu familier de ces émotions. Ils ne savent pas ce qui leur arrive et se demandent s’ils sont étranges ou différents.

 

Et ils ne savent pas si ces sentiments vont disparaître. Comme une maladie, ils ne savent pas si c’est une chose ponctuelle ou un sentiment terrible avec lequel ils sont coincés.

 

Mais leur parler de leurs émotions les rassure sur leurs inquiétudes. Que c’est normal et que cela va disparaître, et que tout le monde passe par des sentiments difficiles.

 

3. Les enfants ressentent un ordre dans le chaos

 

Avez-vous entendu parler de « cerveau gauche/cerveau droit » ? Les enfants ont tendance à commencer par utiliser le côté droit du cerveau. Pensez à l’émotion, au langage corporel, à l’expression faciale et au fait  » d’être dans le moment présent « .

 

Lorsqu’ils font des crises de colère et des emportements, ils sont en plein mode cerveau droit. Ils n’utilisent pas la logique, même si nous leur disons pourquoi ils ne doivent pas pleurer. Leur cerveau se détraque à cause du chaos qu’ils ressentent.

 

L’une des meilleures façons de rétablir ce chaos est d’étiqueter leurs émotions. Ils sont plus équilibrés lorsqu’ils utilisent à la fois la logique du cerveau gauche et l’émotion du cerveau droit. Une fois qu’ils se sont suffisamment calmés pour écouter, nous pouvons alors discuter des émotions qu’ils viennent de ressentir. Le fait de mettre un nom sur une émotion fait appel à leur cerveau gauche.

4. La capacité à faire face aux émotions

 

Connaître et identifier les émotions n’est qu’une partie. Désormais, les enfants peuvent aussi apprendre différentes façons de faire face aux plus difficiles. Après tout, n’est-ce pas là notre objectif ultime ? En grandissant, nous voulons qu’ils soient capables de gérer ces émotions difficiles par eux-mêmes.

 

Ils apprennent des mécanismes d’adaptation pour y parvenir. Disons que votre enfant identifie et comprend qu’elle se sent triste. Aussi difficile que cela soit, elle sait qu’elle n’est pas seule, qu’elle est aimée et que cela va passer. Elle peut même dire aux autres qu’elle se sent triste.

Et maintenant, elle peut faire quelque chose à ce sujet.

 

Elle peut prendre son animal en peluche préféré pour se sentir mieux. Elle peut s’éloigner de son frère qui avait attrapé toutes les voitures-jouets. Elle peut aussi grignoter son doudou, ou courir vers sa maman pour se réconforter.

 

Ce sont toutes des façons admirables de faire face à un sentiment de frustration, et elle n’est capable de le faire que parce qu’elle comprend ce qu’est la tristesse.

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